Les questions que tout le monde se pose à propos des pirates et corsaires - (image : Long John Silver dans L'île au Trésor - 1883)

Les questions que tout le monde se pose
à propos des pirates et corsaires

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6 Questions/Réponses trouvées avec le mot « monnaie »

Question de Éclipse   - Mis à jour le 02.03.2024 | Publié le 03.04.2020

Je souhaiterais savoir quand les pirates ont commencé à utiliser des pistolets ? Merci beaucoup pour votre réponse

Utilisation des pistolets chez les pirates

R: C'est tout simple, dès que les pistolets ont vu le jour et que le commerce d'armes entre différents pays a commencé via les grandes routes maritimes, les pirates ont pu s'en procurer pour les utiliser lors de leur rapines et leurs abordages.

Les premiers pistolets sont apparus depuis l'aube des armes à feu, vers 1450. Ils n'étaient rien d'autre qu'un mousquet de petit calibre, très court afin de tirer à bras tendu. Ils étaient dotés d'un canon unique, avec mise à feu par mèche (le rouet et le silex vinrent plus tard).
La poignée était dotée d'une très lourde calotte de crosse, afin de s'en servir comme massue si le pirate qui l'utilisait n'avait pas le temps de le recharger lors d'un combat. Le processus de chargement était long !

Le terme pistolet provient selon certains de son lieu de conception à Pistoia en Italie, et pour d'autres parce que le canon avait le diamètre exact de la pistole, qui est une monnaie.

Il est vrai qu'on voit très souvent le pistolet à silex dans les films de pirates, simplement car on affiche les pirates durant l'âge d'or de la piraterie, durant les années 1660 à 1726.



Question de loilmpoiuy   - Mis à jour le 17.02.2024 | Publié le 19.11.2012

Quel objet était placé sous le grand-mât à la construction d'un navire ?

Pièce d'or sous le mât du navire

R: La tradition maritime de placer un objet précieux sous le grand-mât lors de la construction d'un navire est imprégnée d'une histoire riche et de superstitions. Ce rituel, qui consiste souvent à déposer une pièce d'or sous le mât, est bien plus qu'une simple coutume : il symbolise un vœu ardent de protection, de prospérité et de bonne fortune pour le navire et son équipage au cours de leurs voyages périlleux.
Cette pratique, ancrée dans l'antiquité, reflète la compréhension profonde et le respect immuable des marins pour les forces souvent imprévisibles de la nature et leur désir fervent de s'attirer les faveurs divines ou spirituelles.

L'origine de cette tradition séculaire remonte au moins au 1er siècle avant notre ère, témoignant de sa longévité impressionnante et de son importance capitale à travers les âges. Elle s'inscrit dans une série de rituels et de croyances entourant la construction et le lancement de navires, soulignant l'interconnexion sacrée entre les hommes et la mer.
Les pièces de monnaie, en particulier, sont choisies pour leur valeur intrinsèque et leur symbolisme puissant. L'or, métal précieux et incorruptible, est souvent privilégié pour ses connotations de pureté, d'éternité et de protection contre le mal.

En plaçant ces pièces sous le grand-mât, point central et vital du navire, on croit non seulement à apporter une protection divine ou magique contre les tempêtes, les naufrages et les maladies, mais aussi à garantir la bonne fortune dans les captures et les voyages commerciaux. Cette pièce servirait également de paiement symbolique à Charon, le passeur légendaire des âmes vers l'au-delà dans la mythologie grecque, assurant ainsi que les marins décédés durant leur voyage puissent trouver le repos éternel.

Au-delà de son aspect superstitieux, cette pratique témoigne de la dimension humaine et spirituelle profondément enracinée de la navigation. Elle illustre le lien indissoluble et sacré entre les marins et leur navire, perçu comme un être vivant, protecteur et compagnon de voyage. La cérémonie de placement de la pièce est souvent un moment de rassemblement pour l'équipage et les constructeurs, marquant le début d'une aventure commune et renforçant les liens de camaraderie et de confiance mutuelle.

Dans certains cas, cette coutume est adaptée ou enrichie selon les cultures maritimes, les époques et les préférences individuelles, mais l'essence reste la même : un geste d'espoir et de foi inébranlable en l'avenir, un pacte silencieux avec les forces majestueuses de l'univers pour la sauvegarde et la prospérité de tous ceux qui mettent leur vie entre les mains de la mer.



Question de laurette-73   - 06.09.2008

Bonjour pour l'école on me demande de faire un exposé sur les loisirs des pirates. Que faisaient-ils ? merci beaucoup pour la reponse et bravo pour le site.

R: Le code des pirates était très strict en mer : les jeux et les femmes étaient interdits à bord.
Les pirates avaient donc pour loisir de boire, écouter de la musique et fredonner des chansons de marins, mais ne devaient surtout pas siffler car cela faisait lever des vents incontrôlables et attirait le diable !

Une fois à terre, les pirates cherchaient à oublier l'ennui et les dangers de la vie en mer.
Ils aimaient boire et manger en quantité excessive, et s'amuser avec les femmes légères.
Il jouaient aux jeux de hasard avec les dés et les cartes uniquement à terre car cela leur était interdit en pleine mer, le jeu provoquant des bagarres.
Les jeux de cartes étaient très appréciés tels que le « Noddy » ou le « All-Fours ».
Il leur arrivait de perdre plusieurs centaines de réaux en une seule nuit, sachant qu'une vache coûtait un quart de réal, c'est l'équivalent d'une gigantesque ferme qu'un pirate perdait.
La vie en mer étant brutale et très courte, les pirates jugeaient inutile d'économiser pour leurs vieux jours.

Bien sûr, à terre, ils avaient du travail à réaliser tel que caréner le navire (remettre le bateau en état) et le réapprovisionner pour le prochain voyage.
Les pirates ne pouvaient pas s'arrêter à n'importe quel port, ils ne pouvaient entrer que dans ceux leur offrant refuge comme Port Royal (Jamaïque), Nassau sur l'île de New Providence (Bahamas), l'île de la Tortue, et quelques autres endroits mal famés...


Question de yo ho a pirate's life for me !!!!   - Mis à jour le 01.07.2020 | Publié le 13.06.2007

A quoi correspondait exactement les pièces de huit ?

Pièces de huit espagnolsR: Les pièces de huit étaient frappées par les Espagnols à partir de l'argent provenant du Nouveau Monde (les amériques).

Elles étaient souvent découpées en morceaux afin de servir de petite monnaie car leur valeur était calculée en fonction de leur poids en métal précieux.

La pièce de huit voyageait beaucoup dans les coffres des navires espagnols durant plusieurs centaines d'années, et devint le butin courant des pirates.

Une pièce de huit valait 8 réaux d'argent (8 fois 1 réal).

Voir ici toutes les équivalences de monnaie de la pièce de huit.


Question de Tite-cat   - Mis à jour le 16.11.2020 | Publié le 19.08.2006

Je voudrais savoir ce que vous savez sur les monnaies utilisées par les pirates (fin 17ème, début 18ème) ? Quelles sont leurs équivalences entre-elles ?

Pièces de huitR: Voici le cours de monnaie des XVIIè et XVIIIè siècles dans différents pays.
Je met la pièce de huit à chaque proportion car c'était la monnaie la plus utilisée dans le monde par les commerçants et c'est la pièce qui a connu le plus grand nombre de frappe.

(Attention : au cours des années, certaines pièces ont changé leur proportion de valeur, j'essaierai de retrouver les dates pour y trouver les bonnes proportions)

France

   1 Louis d'or = 2 Pistoles = 12 Pièces de huit
   1 Pistole = 4 Ecus d'argent = 6 Pièces de huit
   1 Ecu d'argent = 3 Livres tournois = 1,5 Pièces de huit
   1 Livre tournois = 20 Sols = 0,5 Pièce de huit
   1 Sol = 12 Deniers = 0,025 Pièce de huit
   1 Denier = 0,002 Pièce de huit

Angleterre

   1 Guinée = 1 Livre Sterling = 20 Shillings = 3 Pièces de huit
   1 Shilling = 12 Deniers = 0,15 Pièce de huit
   1 Denier = 0,01 Pièce de huit


Espagne

   1 Doublon = 2 Pièces de huit
   8 Réaux = 1 Pièce de huit
   1 Réal = 0,125 Pièce de huit

Hollande

   1 Florin = 1 Pièce de huit

Portugal

   1 Crusade = 1 Pièce de huit
   1 Moïdore = 400 Cruzades = 600 Pièces de huit

La Pièce de huit est une pièce d'argent Espagnol ayant cours au XVIIe s dans les Indes Occidentales.
Elle a été utilisé pendant une centaine d'années. Elle contient 90% Ag et 10% Cu.


Question de Alavida la terrible   - Mis à jour le 07.11.2023 | Publié le 07.08.2006

J'aimerais trouver dans le commerce un exemplaire du code des pirates mais mes recherches sont vaines...

R: Le contrat qui réglemente la vie de groupe des pirates appelé «chasse-partie» est généralement mélangé dans les histoires ou biographies des livres et ne porte pas de chapitre particulier qui leur est dédié.

Mais je vous en donne la définition :
Sur un navire, toutes les décisions sur la destination, l'objet de l'expédition et les prises, étaient collectives. Quelques jours avant le départ, l'équipage et le capitaine concluaient un contrat chasse-partie (corruption du terme charte-partie), prévoyant les éléments suivantes :

  • la mise de fonds,
  • les frais généraux,
  • la répartition des bénéfices,
  • des indemnités,
  • les punitions en cas de manquement à la discipline,
...tout en mettant l'accent sur des valeurs privilégiées par la société pirate : l'égalité, le mérite, le courage et le libre consentement.

La charte était signée en jurant sur la bible ou sur une hache. Cette charte faisait intervenir les principes de l'élection, les primes de rendement, etc, et les indemnités pour accident du travail (une sorte de sécurité sociale !).

Le contrat de chasse-partie ou code des pirates

Voici un extrait de la chasse-partie conclue entre Bartholomew Roberts et son équipage :

  • I. Chaque pirate pourra donner sa voix dans les affaires d'importance et aura un pouvoir de se servir quand il voudra des provisions et des liqueurs fortes nouvellement prises, à moins que la disette n'oblige le public d'en disposer autrement, la décision étant prise par vote.
  • II. Les pirates iront tour à tour, suivant la liste qui en sera faite, à bord des prises et recevront pour récompense, outre leur portion ordinaire de butin : une chemise de toile. Mais, s'ils cherchent à dérober à la compagnie de argenterie, des bijoux ou de d'argent d'une valeur d'un dollar, ils Seront abandonnés sur une île déserte. Si un homme en vole un autre, on lui coupera le nez et les oreilles et on le déposera à terre en quelque endroit inhabité et désert.
  • III. Il est interdit de jouer de d'argent aux dés ou aux cartes.
  • IV. Les lumières et les chandelles doivent être éteintes à huit heures du soir. Ceux qui veulent boire, passé cette heure, doivent rester sur le pont sans lumière.
  • V. Les hommes doivent avoir leur fusil, leur sabre et leurs pistolets toujours propres et en état de marche.
  • VI. La présence de jeunes garçons ou de femmes est interdite. Celui que 1'on trouvera en train de séduire une personne de l'autre sexe et de la faire naviguer déguisée sera puni de mort.
  • VlI. Quiconque déserterait le navire ou son poste d'équipage pendant un combat serait puni de mort ou abandonné sur une île déserte.
  • VIII. Personne ne doit frapper quelqu'un d'autre à bord du navire ; les querelles seront vidées à terre de la manière qui suit, à l'épée ou au pistolet. Les hommes étant préalablement placés dos à dos feront volte-face au commandement du quartier-maître et feront feu aussitôt. si l'un d'eux ne tire pas, le quartier-maître fera tomber son arme. Si tous deux manquent leur cible, ils prendront leur sabre et celui qui fait couler le sang le premier sera déclaré vainqueur.
  • IX. Nul ne parlera de changer de vie avant que la part de chacun ait atteint 1000 livres. Celui qui devient infirme ou perd un membre en service recevra 800 pièces de huit sur la caisse commune et, en cas de blessure moins grave, touchera une somme proportionnelle.
  • X. Le capitaine et le quartier-maître recevront chacun deux parts de butin, le canonnier et le maître d'équipage, une part et demie, les autres officiers une part et un quart, les flibustiers une part chacun.
  • XI. Les musiciens auront le droit de se reposer le jour du sabbat. Les autres jours de repos ne leur seront accordés que par faveur.

Voici le barème établit en cas de mutilation dans les Caraïbes au XVIIè siècle :
Perte des 2 yeux = 2000 piastres ou 20 esclaves
Perte des 2 jambes = 1500 piastres ou 15 esclaves
Perte du bras droit = 600 piastres ou 6 esclaves
Perte du bras gauche = 500 piastres ou 5 esclaves
Perte d'un oeil = 100 piastres
Perte d'un doigt = 100 piastres
1 piastre (monnaie espagnole) = 8 reaux = 1 pièce de huit.