BARBE-NOIRE

Edward TEACH dit Barbe Noire (Blackbeard) - le pirate le plus célèbre
Nom Edward TEACH, supposé Edward Drummond (une découverte récente démontre qu'il s'appellerait Edward Beard)
Sobriquets Barbe Noire (traduit de l'anglais), Blackbeard, Teach, Thatch, Thach, Thache, Thatche, Thack, Theach, Tash, Titche, Ned, Drummond
Origine Angleterre - Bristol, ou peut être la Jamaïque, ~1680 - Ocracoke, 22 nov. 1718 (38 ans) (une découverte récente démontre qu'il serait né à Beaufort en Caroline du Nord (USA) en 1690)
Né il y a ~344 ans, mort il y a 305 ans
Statut Marié à 14 femmes, dont au moins 13 illégitimes
Coup d'éclat Blocus de Charleston. Ravage les côtes de la Caroline et pille plus de 40 navires
Navires La Concorde (Queen Anne's Revenge), ...
Fréquentations Israël Hands, Ann Bonny, Benjamin Hornigold, Steed Bonnet, Jack Rackam, John Phillips, Charles Vane, Richards
Fin de carrière Il est capturé par Robert Maynard et son armée de la Royal Navy, puis succombe à 25 blessures dont 5 par balles.

Edward Teach, surnommé Barbe-Noire

En Anglais : Blackbeard, est l'une des figures les plus célèbres de l'histoire de la piraterie.

Né en 1680 à Bristol en Angleterre son vrai nom est présumé Edward Drummond. Une découverte récente datant de mai 2009 pourrait prouver qu'il serait né en 1690 à Beaufort en Caroline du Nord, et que son nom serait Edward Beard.

99% des livres ne disent pas la vérité

Edward Teach est un homme grand et mince. Ce n'est pas quelqu'un de massif et d'imposant comme on peut le lire dans une proportion énorme de livres. A part le capitaine Johnson (Daniel Defoe) qui avait tendance à romancer ses livres, aucun ouvrage ne fait part de l'imposante stature de Barbe Noire.

Il porte une barbe très noire, maculée de graisse, qui s'étale sur sa poitrine. Son corps n'est jamais lavé. Il sent la sueur mélangée au Rhum et à la poudre de canon. Ses vêtements, déchirés par les nombreux combats, sont de couleur sombre, tâchés de sang et de boissons diverses.
Certains capitaines se donnaient une image de gentleman vêtu de tissus fins et rares et préféraient la négociation. Barbe Noire, préférait cultiver son image de furie, de monstre. Au combat, sa barbe était tressée d'une dizaine de nattes attachées par des rubans rouge sang. Au combat, il avait pour habitude d'accrocher deux brandons enflammés sous son chapeau, lesquels pendaient le long de son visage. Il utilisait cette méthode pour terrifier ses adversaires.

Edward Teach est assurément un chef hors du commun : il maintien une discipline inégalée et de référence, il inspire confiance à ses hommes.
Il sait fort bien naviguer par tous les temps, soigner son équipage et maintenir son moral au beau fixe.
Il a des talents de diplomate pour négocier ses affaires avec des personnes de haut rang.

Mais pourquoi le sobriquet de « Barbe Noire » ?
La barbe noire évoque la virilité et est associée à de nombreuses traditions masculines, comme la barbe que les Corses ne se coupent plus lorsqu'ils sont en situation de vendetta familiale et qu'ils ne couperont qu'une fois la vengeance accomplie. La barbe des musulmans qu'ils ne coupent pas et qui vous dit souvent à qui vous avez affaire avant même d'avoir engagé la discussion.
Le noir de la barbe, comme le pavillon noir, symbolise la peur, la mer obscure sous un ciel sans lune, la nuit et tous ses dangers.

Quand il s'ennuie, il tire dans le noir sur ses marins pour observer l'impact de ses balles sur leur peau. Il se justifie par cette phrase :
« Si je n'en tuais pas un de temps en temps, ils finiraient par ne plus savoir qui je suis. »

Pourquoi autant de noms différents pour ce pirate ?
Edward TEACH est supposé s'appeler Edward Drummond ou encore selon une récente découverte : Edward Beard.
Il aurait également porté les noms suivants : Teach, Thatch, Thach, Thache, Thatche, Thack, Theach, Tash, Titche.
Dans le rapport du capitaine Pierre Dosset, capitaine du négrier nantais La Concorde, on peut lire le nom de Titche, correspondant à l'orthographe phonétique traduite par un français, laissant supposer la prononciation de « Teach ».

Sur la voie de la piraterie

Il s'engage sur un bâtiment corsaire anglais pendant la guerre de Succession d'Espagne, au service de la reine Anne, de 1701 à 1713, conflit qui a permis à Louis XIV de placer son petit-fils sur le trône de madrilène. En dépit de sa témérité et de son courage dans l'abordage des navires français, il n'a aucun avancement.

Il apparaît dans l'histoire en tant que pirate en 1716. Le capitaine pirate Hornigold lui confie le commandement d'un sloop. Pendant deux ans, Teach accompagne Hornigold jusqu'au jour où il aborde un gros navire marchand français.

Queen Anne's Revenge, le navire du pirate Barbe-Noire
La Concorde, rebaptisée Queen Anne's Revenge par Edward Teach, alias Barbe Noire.
Peinture de la frégate l'Hermione de Lafayette, très similaire au Queen Anne's Revenge.

En novembre 1717, son capitaine lui confie le commandement d'un navire français armé de 40 canons. « Le Concorde », rebaptisé Queen Anne's Revenge (« La Revanche de la Reine Anne »).

C'est le 5 juillet 1717 que la réputation de Barbe-Noire commence à prendre de l'ampleur, suite à une déclaration du capitaine Mathew Musson après le naufrage de son navire sur Catt Island aux Bahamas. Il apprend que cinq pirates se retrouvent régulièrement au Port de Providence : Hornigold, Jennings, Burgiss, White et Teach (Barbe Noire), munis d'un sloop armé de six canons et d'environ 70 hommes.

En 1718, Teach se sépare d'Hornigold et s'en va écumer les mers pour son propre compte. A la tête de 300 hommes et de 4 navires, il se met alors à ravager les côtes de la Caroline, à multiplier les abordages, les pillages et tueries. Il pille en un an plus de 40 navires. Teach est recherché et sa tête est mise à prix par le gouverneur Alexander Spotswood. Ce dernier fait appel au Lieutenant Maynard (19 sept. 1684 - 4 janv. 1751), commandant du bâtiment de guerre le « Pearl » et accompagné du « Ranger » pour capturer Barbe Noire.

Ocracoke (Caroline du Nord - USA), le port d'attache préféré de Barbe-Noire
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Après plusieurs jours de recherche, Maynard arrive à retrouver Barbe-Noire dans la baie d'Ocracoke (voir carte) où son bâtiment est au mouillage. Teach était prévenu de la venue de Maynard mais ne semblait pas s'en soucier.


La mort de Barbe Noire... une force de la nature difficile à vaincre !

Le Duel entre le pirate Barbe-Noire et le lieutenant Maynard
Le Duel entre le pirate Barbe-Noire et le lieutenant Maynard à Ocracoke - peinture de J.L.G.FERRIS (1863-1930)

Au matin du 22 novembre 1718, l'abordage est lancé, un combat féroce s'ensuit.
Teach et Maynard se retrouvent face à face. Chacun étant armé d'un sabre et d'un pistolet. Ils se livrent à un duel au pistolet. Teach est touché. Les deux hommes s'affrontent ensuite au sabre, celui du Lieutenant se brise sous les assauts de son terrible adversaire. Teach se rue sur lui pour lui porter le coup fatal, lorsqu'un matelot lui assène un coup de poignard à la nuque. Surmontant sa douleur, le sang l'inondant partout, Barbe Noire continue à combattre courageusement en dépit de ses multiples blessures quand un autre matelot se mêle au combat et l'assaille de coups de couteaux. Hurlant et fou de rage, Barbe Noire se bat de toutes ses forces. Les autres matelots tirent sur lui, cherchant à l'achever et enfin, Maynard le touche mortellement d'un coup de pistolet.
Le pirate s'écroule lourdement...
Dans un ultime effort, Barbe Noire sors son dernier des six pistolets qu'il porte à sa poitrine et s'apprête à tirer mais il n'y parvient pas, il sombre, sans vie.

Après une bonne prise, il enfouissait ses coffres sur une côte déserte aidé de un ou deux hommes. Il regagnait le navire seul. « Ils montent la garde ! », disait-il.
C'est vrai, ils montaient la garde... mais à l'état de cadavres.
Barbe Noire n'aimait pas les témoins.

On releva sur lui 25 blessures diverses dont 5 par balles.
Maynard fit trancher la tête de Teach et l'exposa au beaupré du Ranger afin de servir d'avertissement à tous les pirates qui se trouvaient aux Caraïbes où ailleurs.
L'équipage de feu Edward Teach fût capturé et jugé à Williamsburgh à l'exception de deux d'entre eux qui fûrent pendus.
Bien que sa tête fut exposée par la suite en place publique, de nombreux marins et colons refusèrent de croire à sa mort... Et c'est ainsi que bien des actes de piraterie lui furent attribués à titre posthume.

Et ses trésors ?

Peu de temps avant sa mort, quelqu'un a demandé à Barbe Noire si l'une de ses femmes connaissait l'endroit où il avait amassé ses richesses, il ricana et dit : « Seuls le diable et moi savons l'emplacement de mon trésor. Et le diable aura le tout ! ».

Les pirates ne peuvent pas toujours emporter le résultat de leur pillage faute de place ou par crainte de navires de guerres lancés à leur poursuite. De nombreuses îles du Pacifique ont la réputation de détenir de formidables trésors.

L'archipel Galapagos, l'archipel de Recilla-Gigedo, les îles de Malpedo, Clipperton, Bancs , etc. L'île de Cocos est réputée pour détenir de nombreux trésors. Elle a jusqu'à nos jours été fouillée de toutes parts, creusée et dynamitée.

De nombreux trésors ont été trouvés mais il en reste encore beaucoup qui n'ont jamais été déterrés. Mais où Barbe-Noire a t-il caché ses trésors ?

La trajectoire utilisée par les navires pour entrer dans la baie de Beaufort en Caroline du Nord. La route empruntée par le pirate Barbe Noire.
La trajectoire utilisée par les navires pour entrer dfans la baie de Beaufort en Caroline du Nord. La route empruntée par le pirate Barbe Noire.
© carte de Dominique Galland

Jusqu'à aujourd'hui, les chercheurs explorent les côtes de la Caroline du Nord et de la Virginie, s'appuyant sur des rumeurs et des journaux de bords de marins divers.

Peu de trésors ont été déterrés, bien souvent, ce sont les frais à engager pour les recherches qui sont trop élevés. De nombreux chercheurs se sont découragés.

En 1987, Phil Masters, pdg américain d'une entreprise spécialisée dans la recherche d'épaves, écume les bibiothèques et découvre un document important : un ancien compagnon de Barbe-Noire, capturé en octobre 1718 déballe tout ce qu'il sait à son procès contre une remise de peine. Il indique le lieu ou aurait sombré le Queen Anne's Revenge, navire de Barbe-Noire : à l'éntrée de la baie de Beaufort, à l'ouest, à 2 kms environ de la côte.

Phil Masters met 8 ans pour trouver l'argent nécessaire à cette campagne de recherche. Après de vaines recherches, en novembre 1996, à 8 mètres de fond, il découvre une ancre dépassant d'un monticule de sable. Il fouille en profondeur et trouve des boulets de canons et une cloche. Il pense avoir découvert l'épave du navire de... Barbe Noire.
Seulement, les archives dénombrent 4 autres naufrages à cet endroit au XVIIIè s. : l'El Salvador en 1750, le Susannah en 1753, le Betsy en 1771 et le Polly en 1793.
La cloche peut très bien venir d'un de ces bateaux.

L'épave du Queen Anne's Revenge dans la baie de Beaufort en Caroline du Nord
L'épave du Queen Anne's Revenge, frégate de Barbe Noire, retrouvée en 1996 dans la baie de Beaufort en Caroline du Nord.

En septembre 1998, l'Etat de la Caroline du Nord ainsi que plusieurs universités et entreprises participent aux fouilles officielles. De nombreux objets sont remontés à la surface tels que canons, bouteilles de gin... , et l'assiette en étain dans laquelle Barbe-Noire a peut-être pris son repas avant que le navire ne sombre.

Tout porte à croire qu'il s'agit réellement de l'épave du Queen Anne's Revenge. La forme des 3 ancres retrouvées et celles de plusieurs bouteilles évoquent un voilier du début XVIIIè s. . 18 canons assez différents les uns des autres évoquent qu'il proviennent de navires différents, donc ils ont sûrement été pillés. De plus, aucuns des navires coulés dans la région du XVIIIè s. n'en avaient autant sauf le Queen Anne's Revenge qui en possédait 40...
Mais qu'en est-il du trésor ?

Il refuse de donner l'emplacement de ses trésors :
« Seuls le diable et moi savons l'emplacement de mon trésor. Et le diable aura le tout ! »

« Seuls le diable et moi... » disait Barbe-Noire...

Découverte du navire de Barbe Noire : le Queen Anne's Revenge

Après 293 ans passée au fond de l'océan, l'une des trois ancres du Queen Anne's Revenge a été découverte sur le site de l'épave.
Cette ancre repêchée le 27 mai 2011, mesure environ 3,50 mètres de long et 2,30 mètres d'empattement pour un poids d'environ 1,2 tonnes, a été retrouvée par plus de six mètres de fond.
Il avait été prévu au préalable de repêcher la deuxième ancre du navire, plus grande et qui constitue le deuxième plus gros vestige du Queen Anne's Revenge mais elle s'est révélée trop bien accrochée aux autres débris dans la pile de ballast.

Canon en fonte remonté de l'épave du Queen Anne's Revenge
Canon en fonte remonté de l'épave du Qeen Anne's Reve
© qaronline.org

Le Queen Anne's Revenge était doté de 3 ancres. Deux d'entre elles pour les mouillages courants et la plus grande (4m x 2m) pour les mouillages spéciaux appelée l'ancre de miséricorde utilisée pour les derniers recours en cas de tempête.
L'ancre est sortie de l'eau au bon moment, puisque le film « Pirates des Caraïbes : la fontaine de jouvence » est diffusé dans les salles le 18 mai 2011.

Le Queen Anne's Revenge, ex-frégate baptisée La Concorde était un bâtiment de 300 tonneaux et 40 canons, construit en 1710 dans le chantier naval de Rochefort (France) par l'armateur René Montaudouin.
Pour construire un tel navire, il aura fallu 2 000 chênes sélectionnés dans de nombreuses forêts, 400 000 pièces de bois, un millier de poulies pour les cordages, 1 tonne d'étoupe (chanvre et lin) pour le calfatage de la coque, sans compter multitude d'éléments secondaires.
Cette frégate n'aura pas navigué longtemps entre de bonnes mains puisque construite en 1710, elle passe de la guerre de course, à la traite négrière pour finir dans la piraterie, capturée par Barbe Noire le 28 novembre 1717.

Patience, après 12 ans de fouille sous-marine, les chercheurs ont découvert moins de la moitié de l'épave. Seule la partie sud du Queen Anne's Revenge a été explorée. Qui c'est ce qui va être découvert sous le sable du reste du navire...

En 2015 : découverte d'instruments médicaux

Seringue urétrale, récupérée dans le navire de Barbe Noire
Seringue urétrale permettant de traiter la syphilis en injectant du mercure dans l'urètre.
© photo QAR Project

En 2015, les archéologues ont fait de nouvelles découvertes très intéressantes sur les instruments médicaux présents dans l'épave du navire Queen Anne's Revenge de Barbe-Noire.

Les terribles combats et les maladies avaient souvent raison de la vie des pirates, surtout dans un aussi aussi isolé que la pleine mer. L'espérance de vis était donc très raccourcie. Il était nécessaire d'avoir toujours des instruments médicaux pour les soins urgents, tels que des mains coupées, bras arrachés, balafres, coupures profondes, etc.

Barbe Noire avait alors embarqué dans son navire trois chirurgiens de renom : Claude Deshayes, Jean Dubois et Marc Bourgneuf.
Quelques autres instruments ont été retrouvés tels qu'une aiguille de 15 cm, un mortier et son pilon en cuivre servant à la préparation des médicaments.

Un mortier et son pilon,
permettant de préparer les
médicaments.
© photo QAR Project
Une aiguille de 15 cm de longueur.
© photo QAR Project
Récipients servant à faire la saignée.
© photo QAR Project

Découvertes en mai 2017

En mai 2017, de nouveaux éléments font la Une des magazines du web : après un examen minutieux des éléments récupérés dans l'épave du Queen Anne's Revenge, on peut conclure avec certitude qu'il s'agit bien du navire Edward Teach, alias barbe Noire.
Deux preuves ont accéléré le processus d'identification :

  • l'envergure de l'épave,
  • la quantité impressionnante d'armes retrouvées dans les décombres démontrant qu'il ne pouvait s'agir que d'un bateau pirate.

A l'origine de la découverte de cette épave, les archéologues avaient pu mettre un nom au navire et à son capitaine grâce à l'examen des objets suivants :

  • la cloche du navire datant de 1705, qui est un élément clé pour découvrir l'appartenance des navires, car celle-ci contient des gravures, des dates,
  • les canons,
  • les seringues destinées à traiter la syphilis,
  • Des poids d'apothicaire estampillés de fleurs de lys

D'autre part, on ne connaît aucun autre navire de ce genre qui naviguait dans la région à cette époque. Ces facteurs ont permis de conclure que l'épave était bien celle de Barbe Noire.

Découvertes en janvier 2018

Fragments de papiers retrouvés dans un canon du Queen Ann's Revenge, le navire de Barbe Noire.
© photo QAR Project

Une nouvelle découverte tend à confirmer que la plupart des pirates n'étaient pas illettrés et sans doute même adeptes de lectures techniques leur permettant d'exercer dans les meilleurs conditions leur boulot de marin.
Le Queen Anne's Revenge, navire légendaire de Barbe Noire, vient de révéler de nouveaux trésors archéologiques. Lors de la restauration d'objets récupérés depuis l'épave, 16 fragments de papier encore en bon état après 300 ans passés sous l'eau ont pu être analysés et identifiés ! C'est un cas extrêmement rare car le papier se désintègre très rapidement sous l'eau.

En effet l'équipe du Queen Anne's Revenge (QAR) Lab à Greenville a réussie à extraire ces vieux morceaux de papier depuis une masse de boue et de déchets textiles humides, retirés de l'âme d'un canon à chargement par la culasse ; ceux-ci ayant probablement servi de joint de la bouche d'un canon.
Seuls 7 morceaux de papier comportent du texte lisible. Sur ces 7, un seul mot a mis l'équipe d'archéologue sur la piste d'un livre, le mot « Hilo ». Après plusieurs mois de recherche, les fragments ont été déterminés à partir d'une première édition de 1712 d'un livre écrit par le capitaine Edward Cooke, « A Voyage to the South Sea, and Round the World » (Un voyage dans la mer du Sud, et autour du monde), réalisé dans les années 1708, 1709, 1710 et 1711.
La phrase complète est : « From Punta de Hilo, to Terba buena, witch is high Land, eight Leagues N.W. and S.E. A little to the Northward pf Terba buena, is a fmall Parcel of low Land, about half a League [...] ».

Le livre de Edward Cooke était un « récit de voyage » décrivant ses aventures sur une expédition faite par deux navires, le Duke et la Dutchess, qui ont navigué depuis Bristol, Angleterre en 1708. Le chef de l'expédition était le capitaine Woodes Rogers, qui a été plus tard envoyé en 1718 en tant que gouverneur royal pour débarrasser les Bahamas des pirates.
Les récits de voyages étaient des publications populaires à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle, inspirant de nouveaux voyages à la fois réels et fictifs. Les oeuvres de Cooke et de Rogers décrivent le sauvetage d'Alexander Selkirk d'une île où il avait été abandonné pendant 4 ans. L'histoire de Selkirk devint par la suite l'inspiration du roman de Robinson Crusoé en 1719, écrit par Daniel Defoe.
Sources de la découverte des fragments de papiers : www.ncdcr.gov, https://news.nationalgeographic.com/2018/01/blackbeard-pirate-book-cannon-revenge/



Galerie photo de Barbe Noire en illustrations, gravures et peintures.

Barbe Noire, gravure de Benjamin Cole

Barbe Noire le pirate

:: gravure de Benjamin Cole (1695-1766), est un géomètre, cartographe, relieur, graveur et fabricant d'instruments anglais.

Portrait de Barbe Noire dans la seconde édition de l'Histoire générale des plus fameux pyrates de Charles Johnson.

Barbe Noire dans la fumée et les flammes, peinture de Frank Earle Schoonover

Barbe Noire dans la fumée et les flammes

:: peinture de Frank Earle Schoonover (1877-1972) en 1922, est un illustrateur américain. Il a eut Howard Pyle comme enseignant à l'université Drexel.

Portrait de Barbe Noire dans la seconde édition de l'Histoire générale des plus fameux pyrates de Charles Johnson.

Blackbeard tenant un mousquet - gravure de 1736

"Blackbeard" tenant un mousquet

:: Gravure datant de 1736 dans le livre Johnson's General History

Barbe Noire tient un mousquet dans sa main droite, il était utilisé généralement par des pirates qui restaient hauts perchés sur les hunes pendant un abordage pour tirer à distance les chefs ennemis. Une fois les chefs ennemis morts, l'équipage perdait très vite le moral. Cette arme était donc ici juste pour l'illustration mais c'est une arme qu'il n'utilisait pas, il préférait les pistolets, qu'il portait au nombre de 6 en bandoulière.

Captain Teach, alias Blackbeard, gravure de 1725

Captain Teach, alias Blackbeard

:: gravure datant de 1725

Capture de Barbe Noire le pirate

Capture de Barbe Noire le pirate

:: peinture de Jean Léon Gérome FERRIS (8 aoùt 1863 - 18 mars 1930)

Le Duel entre le pirate Barbe-Noire et le lieutenant Maynard à Ocracoke

Le pavillon de Barbe Noire

Le pavillon de Barbe Noire

Représenté par un diable squelettique sur fond noir, tenant dans la main gauche un harpon qui transperce un coeur, et dans la main droite, un sablier pour signifier la fuite du temps (ou encore un verre pour trinquer avec le diable, selon les versions).

Barbe Noire portant un fusil - Edward Eggleston, 1895

Barbe Noire portant un fusil

:: Edward Eggleston, 1895

Barbe Noire à l'assaut d'un navire - Edward Eggleston, 1904

Barbe Noire à l'assaut d'un navire

:: Edward Eggleston, 1904

La tête décapitée de Barbe Noire, sur le beaupré du navire du Lieutenant Maynard

La tête décapitée de Barbe Noire

:: Illustration d'après The Pirates Own Book de Charles Elles (1837).

Le Lieutenant Maynard de la marine anglaise, qui a tué en duel Barbe Noire, découvre sur le corps sans vie 5 blessures par balle et une vingtaine de coupures. Dans ses habits, il découvre également une lettre à Tobias Knight. Il décapite ensuite le cadavre et le jète à la mer. Il conserve la tête qu'il suspend au beaupré de son sloop, afin de brandir fièrement ce trophée funèbre aux marins qu'il croisera sur sa route, et le bouche à oreille fera son travail en alertant les autres pirates de ce qui les attends s'ils continuent leurs méfaits.

L'équipage de Barbe Noire abattu avec fureur - Howard Pyle (1894)

L'équipage de Barbe Noire abattu avec fureur

:: Peinture de Howard Pyle en 1894.

The Combatants Cut and Slashed with Savage Fury.

Combat entre le Lieutenant Maynard et le pirate Barbenoire

Combat entre le Lieutenant Maynard et le pirate Barbenoire

:: gravure d'un artiste inconnu du XVIIè siècle.

Mort de Edward Teach dit Barbenoire - gravure, collection Musée de la marine de Paris

Mort de Edward Teach dit Barbenoire

:: gravure, collection Musée de la marine de Paris.

Le terrifiant capitaine Teach, par Edward Mortelmans

Le terrifiant capitaine Teach

:: aquarelle par Edward Mortelmans (1915-2008), peintre anglais.

Edward Teach tirant à bout portant sur le genou de Israel Hands, par Edward Mortelmans

Edward Teach tirant à bout portant sur le genou de Israel Hands

:: aquarelle par Edward Mortelmans (1915-2008), peintre anglais.

La mort de Barbe-Noire, par Edward Mortelmans

La mort de Barbe-Noire

:: aquarelle par Edward Mortelmans (1915-2008), peintre anglais.


Galerie photo de Barbe Noire en illustrations, gravures et peintures.

Le pommeau de l'épée de Barbe-Noire ? - gilded/pommel sword

Le pommeau de l'épée de Barbe-Noire ?

:: © qaronline.org - gilded/pommel sword

Un canon en fonte du navire de Barbe Noire, le Queen Anne's Revenge

Un canon en fonte du navire de Barbe Noire, le Queen Anne's Revenge

:: © qaronline.org

Un canon en fonte de 1,50m de longueur dégagé en partie de ses concrétions

Un canon en fonte de 1,50m de longueur dégagé en partie de ses concrétions

:: © qaronline.org

Le pommeau de l'épée de Barbe-Noire ?

Le pommeau du sabre de Barbe-Noire ?

:: © qaronline.org

La cloche de bronze espagnole provenant de l'épave du Queen Anne's Revenge

La cloche de bronze espagnole provenant de l'épave du Queen Anne's Revenge

:: © qaronline.org

Elle porte la date 1705 (on croit lire 9, mais c'est l'ancien graphisme du 5 qui porte à confusion aujourd'hui).

L'une des trois ancres de l'épave du Queen Anne's Revenge

L'une des trois ancres de l'épave du Queen Anne's Revenge

:: © qaronline.org

293 ans passée au fond de l'océan....

Le site de l'épave du Queen Anne's Revenge

Le site de l'épave du Queen Anne's Revenge

:: © qaronline.org

Papier retrouvé dans la bouche d'un canon du pirate Barbe-Noire

Fragment de papier découvert en 2018 dans l'épave du Queen Anne's Revenge

:: © qaronline.org

L'un des 16 fragments de papiers retrouvé dans la bouche d'un canon du Queen Anne's Revenge, le navire de Barbe Noire